##Netanyahu a décidé d’exclure la France de l’accord - et puis est venu le deal de Macron

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé la semaine dernière sa colère face au président français Emmanuel Macron à la suite des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre lui et l’ancien ministre de la Défense Yoav Galant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Selon les rapports, lors de leur conversation, Netanyahu a demandé à Macron de ne pas appliquer la décision de la Cour s’il se rendait sur le territoire français.

Initialement, la France faisait partie du document d’accord convenu, aux côtés des États-Unis. Après que la CPI ait émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Galant, la France a annoncé son intention de faire appliquer ces mandats. En réponse, Israël a transmis un message virulent au médiateur américain, indiquant qu’elle n’était pas prête à accepter une situation où un pays agissant ouvertement et explicitement contre elle serait partie prenante de l’accord et membre du comité de surveillance aux côtés des États-Unis, selon deux sources haut placées.

En raison de ce message, une forte pression a été exercée sur Israël pour qu’elle accepte néanmoins que la France fasse partie de l’accord et du comité de surveillance. Il a été soutenu que, sinon, tout l’accord devrait être renégocié et les Libanais feraient échouer les négociations à la dernière minute, car ils insistaient pour que la France soit incluse dans l’accord. Israël a refusé, et à ce stade, des négociations intensives ont commencé pour combler les écarts. Dans ce cadre, la France a accepté d’adoucir sa position concernant l’application des mandats d’arrêt, ce qui a une importance et des implications larges - et en conséquence, Israël a accepté de garder la France dans l’accord.

Le président du parti Israel Beytenu, le député Avigdor Liberman, a écrit sur son compte X : “Netanyahu a abandonné les résidents du nord pour se sauver de la Cour pénale internationale à La Haye. Encore une fois, ses intérêts personnels passent avant notre sécurité à tous”.

Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a écrit : “La persécution du Premier ministre israélien par des mandats d’arrêt et la politisation des institutions judiciaires internationales ne sont pas une persécution personnelle. C’est une persécution de l’État d’Israël visant à nuire à son droit à l’autodéfense. Les réactions de certains membres de l’opposition à l’annonce du gouvernement français d’aujourd’hui - sont à la fois insensées et non patriotiques”.

  • NuclearPlatypus@jlai.luOPM
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    15 days ago

    https://x.com/CamilleStineau/status/1861806626413416809

    D’après le média israélien Maariv (deuxième plus gros quotidien du pays), Macron aurait accepté de reconnaître une immunité à Netanyahou uniquement pour que la France apparaisse dans l’accord de cessez-le-feu

    Cela confirmerait, et complèterait, les informations publiées par @haaretzcom. Mais si ces informations sont confirmées, c’est encore pire que ce qu’on pensait : Macron n’a pas protégé Netanyahou pour obtenir un cessez-le-feu, mais uniquement pour se faire passer pour un héros.