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Je vais pas engueuler quelqu’un qui utilise “transsexuel” car iel est pas au courant des nuances, mais ça m’empêche pas de me questionner sur l’arrière-plan transmédicaliste du terme. C’est pareil ici, je vois des régularités (que je trouve un peu ridicules c’est vrai) dans la parole des médias de gauche, et je trouve qu’il existe un arrière-plan un peu douteux. A-t-on besoin de dire que Macron est un fou furieux pour critiquer sa politique ? Je ne crois pas, je pense que ça sert jute à créer de la colère sans réflexion, car ça fait revenir le chaland.
Je trouve que ce vocabulaire, avec ses connotations, ne mène à rien. Rien de bon en tout cas. Je remarque aussi qu’il provient préférentiellement de certains segments politiques, même si en surface il a l’air sans rapport. Alors il y a tout un arrière-plan culturel qui est partagé quand même, c’est sûr, notamment sur la rationnalité et comment on la détermine. Cependant, pour des projets politiques émancipateurs, cet arrière-plan me semble contre-productif. Notamment, quand on se contente de dire qu’une personne est irrationelle, on ne se demande pas comment elle est arrivée là, quelle est la logique interne de son comportement, et pourquoi il y a rupture entre notre monde de signification et le sien. C’est très utile pour marquer des groupes bien distincts, pour s’énerver, mais c’est un voile pour la compréhension.